Ces deux décennies d’immigrations en Belgique ont été le tableau de multiples changements. La fin des années 1990 est caractérisée par une immigration croissante des étrangers en Belgique. Le nombre d’entrées d’étrangers a en effet atteint un niveau historiquement élevé, atteignant près de 140.000 immigrations annuelles pour certaines années. Derrière cette accélération des échanges migratoires vers et depuis la Belgique, diverses dynamiques migratoires sont à l’œuvre.

Parmi cellesci, Myria note entre autres : une proportion croissante des immigrations en provenance des nouveaux États membres de l’UE, une diminution proportionnelle des immigrations issues des pays de l’UE-15, une diminution importante et récente des immigrations marocaines et turques, et enfin une hausse des immigrations en provenance de l’Asie occidentale, en particulier depuis des pays en guerre.

Pour illustrer ces changements et cette diversité de profil, quatre nationalités ont été mise en évidence dans ce dixième Myriatics :

- Les immigrants français, caractéristiques d’une migration frontalière stable et numériquement importante ;

- Les immigrants roumains, reflétant une migration de plus en plus masculine et fortement liée au travail ;

- Les immigrants marocains, illustrant une migration ancienne mais récemment freinée par un durcissement politique en matière de regroupement familial ;

- Et enfin, les immigrants syriens, caractérisés par une migration d’asile à laquelle se sont ajoutés plus récemment des regroupements familiaux avec des bénéficiaires de la protection internationale.

Ce Myriatics est basé sur un article plus long et plus détaillé, disponible ici. Il sera par ailleurs également publié dans la Revue Quételet du Centre de recherche en démographie de l'UCL.