Les Migrations d'Étudiants Internationaux vers la Belgique de 2000 à 2012 (REM)

Cette étude, réalisée par le Pr F. Caestecker (Haute École de Gand), examine la politique menée à l'égard des étudiants internationaux et la mesure dans laquelle les ressortissants de pays tiers ont fait usage des opportunités d'études en Belgique durant la dernière décennie.

Le rapport belge sur "Les Migrations des Étudiants Internationaux en Belgique de 2000 à 2012" met en lumière entre autres les conclusions suivantes:

Durant la dernière décennie, la Belgique a augmenté les opportunités offertes aux ressortissants des pays tiers pour étudier dans les établissements d'enseignement supérieur belges :

  • La transparence du marché de l'éducation belge s'est améliorée: les établissements sont devenus plus accessibles aux étudiants internationaux; les niveaux des diplômes ont été adaptés aux normes européennes; la reconnaissance des diplômes étrangers a été améliorée; des normes de qualité communes ont été développées; les frais d'inscription ont été harmonisés, etc.
  • La mobilité étudiante a été facilitée: particulièrement la mobilité intra-européenne organisée par l'état et subsidiée mais également la mobilité générale grâce à davantage d'accords bilatéraux conclus avec des pays tiers et l'émergence d'un marché global au niveau de l'éducation supérieure.
  • Les étudiants se sont vus accorder la possibilité de compléter leurs revenus grâce à un travail durant leur séjour (sauf en cas de mesures restrictives touchant certains groupes), au bénéfice de leur intégration économique une fois leurs études terminées.
  • Bien que l'arrivée d'étudiants internationaux ait doublé durant la dernière décennie, une politique de recrutement plus sélective a été observée par les établissements d'enseignement supérieur, appuyés par les autorités régionales et fédérales.

Les opportunités accrues offertes aux étudiants internationaux n'ont pas uniquement suscité une augmentation du nombre d'étudiants internationaux depuis 2000 mais, de façon plus marquante encore, elles ont modifié la composition de la population étudiante à l'avantage des étudiants plus avancés d'Asie:

  • L'Afrique et en particulier le Congo et le Maroc, les deux fournisseurs traditionnels d'étudiants internationaux en Belgique, n'ont pas bénéficié des opportunités d'études accrues et ont été supplantés par les étudiants camerounais se qualifiant pour l'admission en raison notamment d'un état fonctionnant relativement bien.
  • Un changement significatif affectant les arrivée d'étudiants chinois en 2007 a réduit de moitié le nombre d'étudiants admis. A partir de 2007, les étudiants chinois, au contraire de leurs prédécesseurs, sont apparus comme des étudiants avancés inscrits à une maîtrise, une maîtrise avancée ou même un programme de doctorat. 

Les premiers étudiants de l'enseignement supérieur d'Amérique du Nord, en tant qu'étudiants dans le cadre de programmes d'échange, ont été capables de tirer le meilleur parti de ces nouvelles opportunités.

Des informations plus détaillées, entre autres sur le système éducatif belge, les conditions légales et pratiques auxquels les étudiants internationaux sont soumis, les détournements de la route migratoire destinée aux étudiants ainsi que la coopération transnationale dans ce domaine, sont disponibles dans le rapport lui-même. Celui-ci est uniquement disponible en anglais.

Publication Date:
mer 03 oct 2012
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