A propos de cette étude:

Si la migration sur base du regroupement familial s'est révélée être le principal mode d'entrée en Europe au cours des dernières décennies, elle a par contre fait l'objet d'une contestation grandissante ces dernières années. Accorder aux migrants le droit au regroupement familial a jusqu'alors été traditionnellement considéré comme un moyen de promouvoir l'intégration des migrants dans leur société d'accueil.

Cependant, dans le contexte des débats actuels autour du repli sur soi des communautés immigrées et le prétendu échec des politiques d'intégration, la "migration familiale" a été de plus en plus vue comme étant finalement un obstacle à l'intégration - comme un lieu marqué par des relations patriarcales et des pratiques et traditions non-libérales telles que par exemple les mariages forcés ou arrangés.

En conséquence, le regroupement familial s'est vu de plus en plus sujet à de nouvelles restrictions, tandis que les conditions déjà existantes étaient rendues plus sévères.

Ce projet de recherche analyse les politiques de regroupement familial dans 9 pays européens à travers deux angles. Tout d'abors, ce projet s'attache à analyser les politiques et le processus décisionnel en matière de regroupement familial partant d'une perspective du haut vers le bas tant à travers la législation en vigueur et les débats publics que les interviews d'experts. Ensuite, partant cette fois d'une perspective inversée du bas vers le haut, le projet évalue l'impact de ces restrictions règlementaires sur les migrants et leur famille, ainsi que la stratégie que ceux-ci mettent en place pour y faire face et organiser leur vie familiale.

Cette étude est uniquement disponible en anglais.

Auteurs: Albert Kraler, International Centre for Migration Policy Development (ICMPD)