Le séminaire REG du REM dévoile des stratégies clés en vue de trouver des solutions durables pour les migrants sans papiers

Le Groupe d'Experts sur le Retour (REG) au sein du Réseau Européen des Migrations (REM) a organisé avec succès un séminaire consacré à l'avancement de la gouvernance multipartite en vue de trouver des solutions durables pour les migrants sans papiers. Animé par le REM Belgique et l'Agence fédérale belge pour l'accueil des demandeurs d'asile (Fedasil), cet événement s'est concentré sur le renforcement de la coopération entre les autorités nationales, les autorités locales et les organisations de la société civile (OSC).

Durant le séminaire, des experts et des praticiens se sont réunis pour examiner les approches et les stratégies innovantes en vue de trouver des solutions durables pour les migrants qui ont reçu une décision de retour et ceux qui restent inconnus des autorités nationales.

Les participants ont mis en évidence l'importance d'instaurer la confiance, d'élargir les solutions durables concernant à la fois le retour volontaire et le séjour légal et de reconnaître les contributions uniques de chaque partie prenante pour obtenir des résultats pérennes.

L'expérience des participants a démontré que la collaboration entre les OSC et les autorités locales et nationales est réalisable lorsque les parties prenantes pensent de manière innovante et donnent la priorité aux besoins des migrants sans papiers.

S'appuyant sur diverses perspectives et expériences, les principaux points à retenir de ce séminaire sont :

Au-delà du retour volontaire : Les participants au séminaire ont souligné que s'appuyer uniquement sur l'option du retour volontaire pour les migrants sans papiers est contre-productif. Les OSC et Fedasil ont souligné l'importance d'une stratégie plus large, visant à renforcer la confiance des migrants en leur fournissant des informations détaillées et en leur donnant les moyens de prendre des décisions éclairées sur leur avenir. Les participants ont souligné l’urgence de transcender les dichotomies conventionnelles opposant par exemple la protection internationale au retour, en explorant des voies alternatives telles que les motifs de régularisation humanitaires, médicaux et de réunification familiale.

Collaborations à plusieurs niveaux : Compte tenu de l'évolution du paysage de la gestion des migrations, il existe une tendance croissante à impliquer la société civile dans l'accompagnement des migrants en situation irrégulière. La clé du succès repose sur des partenariats solides impliquant plusieurs niveaux et diverses parties prenantes. Ces collaborations nécessitent des objectifs clairement définis, une compréhension mutuelle, une pensée créative et la reconnaissance de la valeur distincte offerte par chaque partie prenante. Les expériences de plusieurs projets pilotes ont démontré qu'en dépit de cadres et de mandats variés, la collaboration est réalisable lorsque toutes les parties prenantes visent un objectif commun : réduire le nombre de migrants sans papiers.

Tout en reconnaissant les avantages de la collaboration en vue d'une gouvernance multipartite, les participants au séminaire ont également discuté des défis liés à l'établissement et au maintien de tels partenariats. Les priorités conflictuelles, les déficits de confiance, la diversité organisationnelle, le financement et les déséquilibres de pouvoir ont été identifiés comme des obstacles.

Innovations locales et collaboration : Diverses initiatives locales ont mis en avant des approches innovantes dans les municipalités pour soutenir les migrants sans papiers. Les efforts de collaboration entre les administrations locales, les OSC et les autorités nationales ont démontré une forte détermination à rechercher des solutions durables. Il est cependant nécessaire de développer davantage les projets pilotes ou les initiatives à petite échelle, en les soutenant avec suffisamment de ressources et d'appréciation pour les aider à réaliser leur plein potentiel.

Plaidoyer en faveur d'approches holistiques dans l'instrument de financement AMIF : les OSC et Fedasil ont plaidé pour l'intégration d'une approche globale de "résolution de cas" dans les cadres de financement tels que le Fonds asile, migration et intégration (AMIF), s'étendant au-delà de la portée du retour volontaire. Cette approche globale doit recouvrir les propositions de projets, la mise en œuvre, le suivi, l’évaluation et l’établissement de rapports.

Le séminaire s'est terminé par un engagement des parties prenantes à continuer de favoriser les collaborations, en exploitant les forces de chaque partie prenante et en travaillant constamment à la recherche de solutions durables pour les migrants sans papiers.

Pour plus d'informations sur ce sujet, vous pouvez lire la question ad hoc sur la gouvernance multipartite axée sur la recherche de solutions durables ou l'orientation holistique des migrants sans papiers à laquelle 22 pays membres du REM ont répondu en préparation de ce séminaire.

Date de Publication: mer 06 déc 2023
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