Organiser un hébergement flexible dans le cadre de la protection internationale (Fiche d’information du REM)

La plupart des pays membres et observateurs du REM ont fait état des pressions et des défis auxquels ils ont été confrontés pour loger les demandeurs de protection internationale entre 2017 et 2021. Cette fiche d'information met en évidence les défis rencontrés et les pratiques exemplaires pour répondre aux situations d’urgence.

Bien qu’il n’ait pas atteint les niveaux de 2015-2016, le nombre de demandes d’asile dans l’UE a augmenté de près de 34 % en 2021 par rapport à l’année précédente, pour revenir aux niveaux d’avant la COVID-19. Les raisons en sont diverses et peuvent inclure la crise frontalière au Belarus et la chute du gouvernement afghan, ainsi que l’assouplissement et la suppression des restrictions liées à la COVID-19, et plus récemment la guerre en Ukraine. Ces tendances ont mis en évidence la nécessité pour les pays membres et observateurs du REM de mettre en œuvre des approches flexibles pour gérer la capacité de logement.

La directive 2013/33/UE relative à l'accueil sert de cadre juridique aux États membres de l’UE pour assurer l’harmonisation des normes d’accueil des demandeurs de protection internationale dans les États membres de l’UE. En cas de pénurie de logements et de structures d’accueil, la directive prévoit également la possibilité d’activer des mesures exceptionnelles pour des logements d’urgence temporaires. Les pays membres et observateurs du REM ont en effet appliqué différentes modalités de conditions d’accueil dans des situations d’urgence telles que le logement dans des tentes, des conteneurs ou des gymnases.

Cette pénurie a été exacerbée par la faible sortie des bénéficiaires de la protection internationale des centres d’accueil vers les logements privés, et la forte demande de logements locatifs abordables sur le marché privé, combinée à la réticence de certains propriétaires à louer à des ressortissants de pays tiers.

Pour gérer les changements soudains concernant la demande de logements, les États membres du REM et les pays observateurs ont créé des capacités supplémentaires dans les centres d’accueil existants ou ont établi de nouvelles installations d’accueil. À cet égard, les pays membres et observateurs du REM ont également introduit un niveau plus élevé de flexibilité d’un point de vue budgétaire, en augmentant les ressources financières allouées à l’accueil et au logement quand cela était nécessaire, et certains se sont engagés dans une redistribution régionale et locale des demandeurs de protection internationale sur le territoire. En général, les pays membres et observateurs du REM ont tous intégré une certaine marge ou capacité tampon pour répondre aux fluctuations des flux migratoires, qui sont anticipées par des prévisions et des analyses périodiques. Ces exercices sont principalement fondés sur des données sur les flux migratoires prévus, les tendances en matière de logement, ainsi que d’autres facteurs internes et externes.

En outre, le logement dans des contextes privés et avec des familles d’accueil a été considéré comme une mesure clé pour remédier à la capacité de logement insuffisante par la plupart des pays membres et observateurs du REM. Cela a été particulièrement le cas, car le grand nombre de personnes fuyant l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a entraîné une forte demande de soutien immédiat, y compris d’hébergement.

Pour de plus amples informations, veuillez lire la fiche d’information complète ci-dessus. Étant donné que cette fiche d'information est basée sur les informations collectées via la question ad hoc sur l'organisation d'une capacité flexible d'hébergement dans le contexte de la protection internationale, vous pouvez également trouver des informations plus détaillées sur cette page, y compris une compilation des réponses fournies par les pays membres du REM qui ont répondu à la question ad hoc.

Publication Date:
ven 20 jan 2023
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