Le rapport montre notamment que:

• Plus de 90% des (> 1 million) migrants irréguliers qui ont atteint l'Union européenne en 2015 ont utilisé des services facilitant leur voyage à un moment donné.
• Les routes traversant la mer Egée et la mer Méditerranée voient actuellement le plus grand nombre de migrants en situation irrégulière qui tentent de rejoindre l'UE.
• Dans et hors de l'UE, plus de 230 lieux ont été identifiés comme facilitant le trafic de migrants (hotspots criminels).
• 44% des réseaux impliqués dans le trafic de migrants sont exclusivement composés de ressortissants de pays tiers, 30% sont composés de ressortissants de l'UE seulement et 26% sont composés à la fois de ressortissants de l'UE et de pays tiers.
• Les réseaux de trafic de migrants dans les pays d'origine ou de transit exploitent les liens ethniques et nationaux avec les communautés de la diaspora à travers l'UE.
• Les médias sociaux sont utilisés par les trafiquants pour recruter, offrir des services, s'adapter à des situations changeantes et adapter les modèles de tarification, ainsi que par les migrants irréguliers afin de partager des informations.
• Certains des suspects impliqués dans le trafic de migrants sont également impliqués dans d'autres types de crimes tels que le trafic de drogue, la falsification de documents, les crimes contre la propriété et la traite des êtres humains.
• Dans l'ensemble, le chiffre d'affaires estimé associé au trafic de migrants vers et à l'intérieur de l'UE se situe entre EUR 3 - 6 milliards pour la seule année 2015.

Le rapport a été publié à l'occasion du lancement du nouveau Centre européen pour la lutte contre le trafic de migrants (EMSC) qui soutiendra activement les États membres de l'UE et leurs partenaires opérationnels pour cibler et démanteler les réseaux criminels complexes et sophistiquées impliqués dans le trafic de migrants.