Des outils pour suivre les trajectoires des migrants

Afin de suivre les progrès des migrants dans la société d’accueil et d’identifier les sphères dans lesquelles des mesures politiques doivent être prises, nous devons accroître la disponibilité de données longitudinales dans le domaine de l’asile et l’immigration.

 

Voici une des conclusions qu’ont tiré les 150 participants à la conférence sur le « suivi à long terme des trajectoires migratoires », organisée le 29 septembre dernier par le Point de Contact National belge du Réseau Européen des Migrations (REM).

Le 29 septembre 2010, le Point de Contact National belge du Réseau Européen des Migrations (REM), a organisé une conférence sous les auspices de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne, afin d’échanger des expériences nationales et des initiatives internationales sur le suivi à long-terme des trajectoires migratoires, c.-à-d. l’évolution dans le temps de la situation légale, sociale et politique des migrants.

 La Conférence, qui s’est tenue au Palais d’Egmont, a réuni quelques 150 participants. Des représentants de la Commission européenne, d’autres institutions européennes (ex. le Comité Economique et Social Européen) et internationales (ex. l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, l’Organisation Internationale du Travail, l’Initiative Régionale sur la Migration, l’Asile et les Réfugiés, etc.), les autres Points de Contacts Nationaux du REM et leurs réseaux nationaux, des experts statistiques et des académiques, ont échangé des informations et des méthodes et ils ont abordé des questions pratiques et techniques relatives à la production de données migratoires plus comparables et cohérentes.

 Des conclusions ont été tirées de la Conférence sur quatre points majeurs

• Premièrement, les données longitudinales présentent une valeur ajoutée en marge des données transversales. Les études longitudinales permettent une meilleure analyse des trajectoires migratoires et de l’évolution dans le temps des groupes et des individus.
• Deuxièmement, les enquêtes réalisées à l’échelle européenne doivent être améliorées. Par exemple, il serait possible de produire des données sociales et économiques fiables et harmonisées sur les migrants en augmentant les sous-échantillons et en intégrant des variables migratoires clés.
• Troisièmement, certains Etats membres réalisent des études longitudinales, en menant des études de panel, en reliant des séries de données administratives et en intégrant aux bases de données d’autres types d’informations (issues d’études de panel, de recensement, etc.). Des leçons peuvent être tirées de ces initiatives tant en termes de défis que de facteurs de réussite.
• Enfin, il est nécessaire d’accroître la disponibilité de données longitudinales dans le domaine de l’asile et l’immigration, de façon à suivre les progrès des migrants dans la société d’accueil et à identifier les sphères dans lesquelles des mesures politiques doivent être prises. Le REM, qui effectue l’analyse de données et d’informations, a un rôle important à jouer en contribuant au développement de meilleures statistiques européennes et en soutenant l’élaboration de politiques européenne dans ces domaines.

Mr Melchior Wathelet, Secrétaire d’Etat belge au Budget, à la Politique de Migration et d’Asile, à la Politique des Famille et aux Institutions culturelles fédérales, a prononcé le discours de clôture de la Conférence, en soulignant l’importance des données longitudinales dans l’évaluation et la mise en œuvre d’une vision intégrée et à long-terme aboutissant à des politiques d’asile, d’immigration et d’intégration plus efficaces et plus justes. 

Plus d’informations sur cette Conférence, en ce compris les présentations et conclusions, peuvent être obtenues auprès du Point de Contact National belge du Réseau Européen des Migrations, et sur: http://emn.sarenet.es/

Date de Publication: lun 20 déc 2010
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