Mouvement en arrière ou en avant? La migration de retour après un conflit.

Dans cette thèse pour obtenir le grade de docteur à l'université de Maastricht, Marieke van Houte démontre que les attentes des politiques de migration et développement s'appliquent uniquement à une petite minorité de personnes retournées, qui ne sont pas les cibles de ces politiques.

Le retour n'est ni un mouvement de retour à la normale, ni une avancée qui ouvre la voie au changement.

L'auteur conclut que, lorsque les migrants retournent dans leur pays d'origine, ils ne contribuent pas automatiquement au développement et à la consolidation de la paix. La relation entre la migration et le développement est trop complexe pour des généralisations faciles.

En élaborant sur les significations et les motivations de la migration de retour, et en comparant les personnes retournées volontairement et involontairement, cette étude identifie des contradictions dans les politiques de migration de retour. En explorant les histoires de migrants retournés au pays et la complexité de la migration de retour, cette étude contribue au débat sur les liens entre la migration de retour, le développement et le renforcement de la paix, et les implications politiques qui en émergent.

Cette thèse montre pourquoi une compréhension approfondie de l'hétérogénéité des migrants retournés au pays est essentielle à une politique efficace. Selon l'auteur, bien que la majeure partie des budgets alloués aux politiques favorisant le retour, le développement et le renforcement de la paix, aille de facto aux personnes retournées involontairement, ce groupe est incapable de contribuer au développement de quelque façon. Au contraire, ce potentiel est miné par des politiques d'immigration et d'asile restrictives, qui endommagent plus qu'elles ne promeuvent les conditions dans lesquelles ces personnes retournées involontairement pourraient être des agents de changement. D'autre part, toujours selon l'auteur, alors qu'une proportion de personnes retournées volontairement peut potentiellement contribuer au développement et à la consolidation de la paix, seules des petites parts des budgets de migration et développement supportent leurs initiatives.

Cette étude met l'accent, dans une large mesure, sur le cas de l'Afghanistan. L'avenir du pays et les conséquences pour la migration ne sont pas claires, et cela compte aussi pour d'autres pays de la région qui sont actuellement confrontés à des crises graves. La migration fera toujours partie des stratégies de survie des personnes en temps de conflit et de crise. Selon l'auteur, au lieu d'essayer de gérer et de contenir ces flux migratoires, un moyen d'avancer dans le débat sur la migration et le développement devrait être de savoir comment faciliter la résilience et la détermination des gens à trouver une vie meilleure.

La publication est seulement disponible en anglais et un résumé en néerlandais est aussi accessible à la page 199.

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jeu 05 mar 2015
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