Par Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen à l’immigration et aux affaires intérieures (extraits – traduits de l’anglais)

« Mesdames et Messieurs,

Au cours du Conseil d’aujourd’hui (lundi), nous avons obtenu de nombreux résultats importants. Des progrès ont été réalisés en ce qui concerne notre politique migratoire.

(...)

En ce qui concerne la réinstallation, nous avons obtenu le résultat escompté. Grâce aux promesses généreuses des Etats Membres et des Etats associés à l’espace Schengen, nous avons obtenu un accord sur la réinstallation de 22.504 réfugiés qui ont besoin de protection et qui se trouvent en dehors de l’Europe. Il s’agit du nombre le plus élevé jamais atteint.

En ce qui concerne la relocalisation de 40.000 personnes qui ont manifestement besoin d’une protection internationale et qui se trouvent au sein de l’UE, nous y sommes presque.

Les Etats Membres ont adopté une résolution qui confirme le chiffre total de 40.000 places et ils se sont engagés jusqu’à présent à offrir 32.256 places. Les 7.744 places restantes seront attribuées d’ici décembre 2015.

Etant donné que les promesses en ce qui concerne la réinstallation dépassent le nombre de 20.000 places, nous nous sommes mis d’accord sur le principe que les places de réinstallation additionnelles seront transférées à la relocalisation.

Il est évident que les Etats Membres doivent tenir les promesses qu’ils ont fait lors du Conseil européen du mois dernier, afin d’atteindre le nombre de 40.000 places proposé par la Commission.

Je suis déçu que cela n’ait pas été le cas aujourd’hui, mais il s’agit d’un important pas en avant.

Ceci démontre qu’un plan volontaire est difficile à mettre en œuvre. Nous aurions préféré utiliser la clé de distribution proposé.

C’est la raison pour laquelle la Commission va proposer, dans le courant de l’année, la mise en place d’un système d’urgence fixe afin de faire face aux urgences futures.

(...)

Même si l’attention se porte sur la réinstallation et la relocalisation, nous ne devrions pas oublier que ces dernières font partie d’un ensemble plus large de mesures qui permettront à l’Europe de faire face aux défis migratoires persistants.

Nous avons à présent les « points chauds ». La Commission a présenté la feuille de route pour l’Italie et la Grèce, qui explique comment l’approche des « points chauds » va être mise en œuvre.

Cette nouvelle approche fournit une plateforme coordonnée aux agences de l’UE, notamment EASO, Frontex et Europol, afin d’intervenir rapidement aux frontières externes de l’Europe (dans ce cas, en Italie et en Grèce).

Nous offrirons aussi une assistance en ce qui concerne les opérations de retour. Frontex va apporter un soutien immédiat aux Etats Membres en première ligne en ce qui concerne les retours. Nous proposerons pour 2016 un budget plus élevé de 16,2 millions d’euros afin de s’assurer que l’Agence joue un rôle clé dans la hausse des retours de migrants en situation irrégulière.

Nous avons aussi fait des progrès en ce qui concerne les « pays d’origine sûrs », ce qui devrait alléger la charge qui pèse sur les procédures d’asile de nombreux Etats Membres.

Nos lignes directrices en ce qui concerne la prise d’empreintes digitales des demandeurs de protection internationale nouvellement arrivés ont également été approuvées. Les Etats Membres se sont aussi engagés à demander à leurs autorités nationales respectives de suivre ces lignes directrices.

Qui plus est, je souhaiterais souligner qu’à partir de minuit aujourd’hui, le Régime européen d’asile commun sera complet, donnant à l’Union Européenne les normes d’asile les plus élevées dans le monde. A présent, nous devons nous assurer que le régime est pleinement mis en œuvre.

(...)

Merci. »

Le discours peut être consulté dans son intégralité (en anglais seulement) ici.